Pour plusieurs, l’hiver rime avec le début de la course sur le tapis roulant. D’un autre côté, pour ceux qui n’aiment pas se sentir comme un hamster dans une roue, l’arrivée de la neige signifie plutôt l’arrêt complet de la course. Pourtant, il y a plusieurs avantages à la course extérieure l’hiver. En cette saison du winter blues, on manque déjà de soleil et d’air frais. Alors, pourquoi s’en priver davantage? En hiver, une course par jour éloigne la déprime pour toujours!
Et que dire de la quiétude et des paysages! Pendant l’hiver, chaque matin est différent : tantôt des flocons accompagnent et coussinent nos pas, tantôt le soleil brille à travers les branches givrées des arbres montréalais. On se sent plus proche de la nature et l’effet de ressourcement est décuplé. Et c’est sans parler de l’effet d’adrénaline que la course hivernale procure. Que ce soit par le froid qui nous caresse le visage et nous rappelle de courir plus vite ou par les amas de neige qui nous forcent à travailler nos sauts et notre agilité, les sorties hivernales sont parmi les plus excitantes.
Ces sorties rappellent un peu la course en sentier. Et tout comme pour cette dernière, il est important de bien se préparer.
Voici donc 3 astuces qui rendront tes courses hivernales plus faciles et plus plaisantes.
Vérifier la météo plusieurs jours à l’avance
Les conditions changent vite l’hiver et suivre la météo permet de prévoir ses jours d’entraînement. Vous pourrez notamment planifier vos journées de repos dans les conditions météo les plus difficiles de la semaine. Regardez en détail : il peut faire -5 le matin et -25 le soir ou vice-versa!
Savoir quand passer au plan B
Le bon sens reste de mise! Des températures sous les -25 nous forcent à modérer nos efforts dû au froid et à la sécheresse de l’air, qui peuvent rendre la respiration difficile.
Il est impératif de bien s’hydrater avant, pendant et après l’exercice et de porter soit un foulard autour du visage, soit un balaclava (cagoule) pour réduire ces effets. Cependant, il n’y a pas de mal à prendre la course plus relax cette journée-là et de réserver votre séance d’intervalles ou de tempo run, pendant laquelle le volume d’air inhalé sera très grand, pour le lendemain.
Apprivoiser la glace et la neige
La glace fait peur à plusieurs, et avec raison! Cependant, en s’adaptant, on peut l’utiliser à notre avantage. En effet, courir dans des conditions hivernales nous amène à prendre de plus petits pas, à augmenter la cadence et à courir davantage sur l’avant du pied pour être prêts à nous rattraper en cas de chute. Et ça tombe bien parce qu’il s’agit des caractéristiques d’un bon patron de course. Ceci fera de nous de meilleurs coureurs une fois l’été arrivé!
Les premières sorties dans ce genre de conditions doivent être jusqu’à 50% plus courtes, car on sort de nos patrons de course habituels et il faut laisser le temps au corps de s’habituer.
Les crampons
Parfois, on n’a pas le choix! Pour courir de façon sécuritaire à la suite de pluie verglaçante ou en montagne l’hiver, il faut sortir l’artillerie lourde : les crampons. Passez donc lire mon prochain article sur le choix de crampons! Il y en a des beaucoup moins encombrants que vous pensez, promis!
N’oubliez pas que même s’il y a eu de la pluie verglaçante le matin, la couche de glace peut fondre vers l’après-midi si les températures montent. De plus, la ville aura probablement eu le temps de répandre du sel.
En somme, il n’y a plus d’excuses pour rester encabané! Notre hiver est magnifique et l’explorer sur 2 pieds tout en brûlant du gras est une excellente façon de rester en forme.
Au plaisir de vous croiser dehors!
Eugène Beiline
Physiothérapeute
Nxt Generation PHYSIO
