Ce syndrome regroupe une grande quantité de problèmes reliés au mouvement de la rotule sur le fémur. Principalement, on ressent une douleur devant la rotule ou légèrement à l’extérieur de celle-ci. La douleur est principalement présente lors de certaines activités, comme descendre les marches, courir, nager et faire une randonnée pédestre. Elle peut apparaître tôt, dès les premiers pas ou seulement à partir du 10e kilomètre, mais généralement toujours au même moment d’une fois à l’autre. La même douleur est aussi provoquée lors du maintient d’une position assise particulière durant une période prolongée, lors d’un cours à l’école ou d’un voyage en auto par exemple. La position assise provoquant la douleur varie selon les personnes puisque les points de pression entre la rotule et le fémur changent en fonction de la position du genou. Ainsi, il est possible que chez deux personnes ayant un syndrome fémoro-patellaires, une ne tolère pas le fait de conduire sur des longues distances et l’autre ne tolère pas d’être assise droite sur une chaise trop longtemps sans déplier ses jambes.
Généralement, le syndrome fémoro-patellaire est relié à un débalancement musculaire au niveau de la cuisse et des fessiers. Ceci cause une augmentation de la pression et du frottement entre la rotule et le fémur, entraînant l’irritation et la douleur au genou. Ces débalancements peuvent aussi être accompagnés de raideurs articulaires ou de facteurs posturaux modifiant l’alignement du genou ou de la hanche. De plus, il y a une augmentation du risque de souffrir du syndrome fémoro-patellaire à la suite d’un trauma au niveau du genou ou l’utilisation d’une technique non optimale dans une activité sportive, comme la course par exemple.
Le repos, la prise d’anti-inflammatoire et l’utilisation de la glace permettent de réduire l’irritation et de contrôler la douleur sur une courte période, mais ne sont pas une solution à moyen et long termes. Il est important de déterminer quels facteurs provoquent le syndrome fémoro-patellaire et de régler ces problèmes pour éviter que la surface des os ne soit atteinte de façon plus sérieuse. Ceci implique une réhabilitation sur plusieurs semaines avec des exercices de renforcement et de contrôle du mouvement spécifiques, combinés à un repos relatif des activités douloureuses. Le retour aux sports et aux activités douloureuses doit être fait de façon progressive pour permettre au corps de s’adapter aux nouvelles techniques de mouvement.