La capsulite est une affection de l’épaule qui évolue lentement de façon assez caractéristique selon trois phases, qui durent en moyenne 30 mois au total. La première est la phase douloureuse, suivie de la phase rétractile, puis finalement de la phase régressive. Bien que son évolution soit lente, la capsulite rétractile laisse peu de séquelles fonctionnelles et il est extrêmement rare d’en subir une récidive à la même épaule. Cette condition atteint plus souvent les femmes que les hommes et survient généralement entre 50 et 70 ans, principalement à l’épaule du côté non dominant. Si elle présente une évolution naturelle favorable, la capsulite reste néanmoins très incommodante et plusieurs solutions permettent d’en réduire les impacts au niveau de la douleur et de la fonction.
La douleur apparaît donc en premier, principalement la nuit, mais aussi le jour, autant au repos que lors de mouvements de l’épaule, sans qu’il y ait vraiment de facteurs augmentant ou provoquant cette douleur. Cette phase peut durer de 2 à 9 mois et ne présente généralement pas de limitation de mouvement. À ce stade, l’objectif principal est d’avoir une mobilité, une force et une stabilisation optimale à l’épaule et de traiter toute autre problématique qui pourrait provoquer la douleur et être diagnostiquée à tort comme une capsulite. Une prise en charge en physio dès le début permet de diminuer les raideurs et de diminuer le temps de récupération dans les phases suivantes. La prise d’analgésiques aide à contrôler la douleur et améliore la tolérance aux exercices.
Ensuite, la raideur s’installe progressivement en plus de la douleur durant la phase rétractile de la capsulite, limitant ainsi tous les mouvements de l’épaule. C’est généralement à ce moment que le diagnostic est posé, car c’est à ce moment que la capsulite limite le plus les activités, incitant les gens à consulter un professionnel de la santé. Il devient à ce moment presque impossible de se coucher du côté de l’épaule atteinte et de faire des mouvements de grande amplitude avec l’épaule. Cette phase limite beaucoup les activités et peut durer de 3 à 9 mois si elle n’est pas prise en charge. Les injections de corticostéroïdes dans l’épaule, combinés à des traitements de physiothérapie composés d’exercices, d’étirements spécifiques et de mobilisations articulaires précises permettent d’améliorer plus rapidement les amplitudes de mouvement et la capacité d’utiliser le bras. Les analgésiques sont toujours utilisés pour la gestion de la douleur.
Finalement, la phase régressive débute lorsque la douleur commence à disparaître progressivement et que les raideurs articulaires s’améliorent. Cette phase peut durer au total de 12 à 42 mois, mais l’augmentation de mobilité se fait de façon graduelle durant cette période. La poursuite des exercices et des traitements permet d’en accélérer la progression. Il doit aussi à ce moment y avoir une reprise de la force et du contrôle musculaire dans les amplitudes qui n’ont pas été atteintes depuis plusieurs mois.
L’arrêt et la reprise des activités quotidiennes et sportives se font en fonction de la progression de la mobilité, de la douleur et de la force de l’épaule. Bien que cette condition soit très incommodante, particulièrement dans la phase rétractile, le repos complet est strictement déconseillé, car il augmente l’ankylose. Il est important de maintenir ses activités selon tolérance et de faire les exercices prescrits en physiothérapie pour éviter d’autres complications, tant physiques que psychologiques, durant toute la durée de la capsulite rétractile.