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Pourquoi votre enfant ne doit pas se spécialiser dans un seul sport

Publié jeudi le 18 novembre

Pourquoi votre enfant ne doit pas se spécialiser dans un seul sport

Catherine Senez, M.SC., Pht., et Sylvain Girard, Rédacteur, Nxt Generation PHYSIO.

À travers les années, plusieurs études ont démontré qu’il est néfaste pour les jeunes de se concentrer sur la pratique d’un seul sport. Cette spécialisation hâtive serait même associée à l’abandon et à un risque plus accru de blessure de surutilisation.

Pourtant avec le niveau de compétition de plus en plus élevé, les jeunes sont exposés à des camps d’entraînement stressants et à des calendriers très chargés. Une exigence qui les pousse à vouloir pratiquer leur sport toute l’année. Car oui, l’objectif est de pouvoir se dénicher une place dans l’équipe compétitive.

Enfant entrainement hockey

Ainsi, les jeunes athlètes canadiens se spécialisent et orientent leur entraînement vers le hockey exclusivement. La pratique multisport est donc maintenant de moins en moins coutume. Plusieurs parents me questionnent à ce sujet afin de savoir ce qu’il faut favoriser. Tant pour le bien-être que pour la réussite de leur enfant.

Attention au corps de votre enfant

Certains entraîneurs de hockey diront qu’il est bénéfique d’acquérir le plus d’expérience possible, le plus tôt possible. Cela afin de développer les qualités et capacités physiques spécifique au hockey. Cependant, le développement des habiletés motrices de base, tel que courir, lancer, botter, sauter devrait être acquis avant de penser à se spécialiser dans un sport en particulier. Autrement, cela pourrait limiter le développement d’autres habiletés motrices. Et oui, avant d’apprendre à courir, il faut savoir marcher.

Child taping

Chez les jeunes athlètes, la croissance est un facteur clé à prendre en considération. Ils subissent constamment des changements au niveau de leur poids, de leur grandeur et de leur composition corporelle. Le stress appliqué sur leurs articulations et leurs tissus change lui aussi. Ainsi, s’il se spécialise tôt, l’enfant sera plus propice aux blessures de surutilisation.

Attention au moral de votre enfant

D’autre part, la spécialisation hâtive entrainerait des problématiques psychologiques. La dépression par exemple, peut causer le désintérêt ou l’arrêt complet du sport en question. Le fait de faire des sports diversifiés permettrait d’exposer les jeunes à différents environnements où l’objectif est le plaisir. Ceci favoriserait le développement des habiletés physiques et cognitives fondamentales.

Hockey junior

La capacité d’un joueur à comprendre les jeux ou à anticiper l’adversaire sera aussi meilleure. En effet, le jeune athlète a été exposé à plusieurs sports qui ont des situations de jeux différentes. Il a été montré que la diversification des activités est reliée à des carrières sportives plus longues. Mais aussi, elle augmente la motivation en amenant plus de plaisir car elle diversifie les expériences motrices et cognitives. En d’autres termes, votre enfant n’aura pas la sensation de faire toujours la même chose. Tant avec son corps qu’avec son esprit.

Si l’on pratique plusieurs sports, cela permet le développement physique, cognitif, émotionnel, mais aussi social. Cela augmente les chances de succès futures s’il décide de se consacrer uniquement à son sport favori.

Le paradoxe entre hockey d’élite et hockey récréatif

Dans la revue spécialisée The Journal of Expertise, Vincent Huard-Pelletier et Jean Lemoyne ont publié des données intéressantes. Selon leur étude, 63 % des joueurs évoluant au hockey récréatif (BB, A et B) ont rapporté un niveau élevé de spécialisation sportive. Soit deux joueurs sur trois. Chez les hockeyeurs d’élite, c’est le contraire. Environ 64% des joueurs rapportaient une pratique sportive diversifiée au cours de l’année

Comme dit précédemment, les enfants qui ont pu ou qui pratiquent encore différents sports développent des capacités supplémentaires. Ceux qui se spécialisent dans un seul sport n’auront pas cet avantage. Pensez donc à varier les activités physique pour vos enfants.

Si vous avez des questions sur ce sujet, contactez Catherine Senez. Notre physiothérapeute se fera un plaisir de vous aider, vous et votre enfant.

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