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La physiothérapie dans le soccer, la nouvelle mission de Nxt Generation Physio Laval.

Publié jeudi le 21 octobre

La physiothérapie dans le soccer, la nouvelle mission de Nxt Generation Physio Laval.

Christophe Lett, pht. et Sylvain Girard, rédacteur, Nxt Generation Physio.

Le FC Laval et Nxt Generation Physio ont décidé de travailler ensemble pour la toute première saison du club en PLSQ (Première Ligue de Soccer du Québec). Christophe Lett, physiothérapeute en charge du projet, a pris le temps de nous expliquer l’importance d’avoir une équipe dédiée aux soins et à la prévention des blessures dans un club de soccer.

C’est une première tant pour le FC Laval que pour Nxt Generation Physio. Cela veut-dire qu’il faut partir de zéro ?

Tout à fait. Le premier objectif a été de créer une équipe de thérapeutes provenant de notre clinique, puis de les former afin qu’ils soient plus spécialisés dans le soccer. La deuxième étape a été ensuite d’organiser la division des matchs durant la saison.

Combien de catégories, ou d’équipes traitez-vous au sein du FC Laval ?

 Nous intervenons sur tout le programme élite. Dans les catégories AAA, un physio est présent à chaque match. Pour la PLSQ, c’est chaque match et chaque pratique, tant bien chez les hommes que les femmes. C’est avant tout un gros travail de gestion.

Quel est l’intérêt pour le thérapeute d’être présent à chaque rencontre ou entraînement ?

L’objectif est d’optimiser le potentiel et donc la performance. Notre programme de prévention des blessures est le premier pilier pour atteindre cet objectif. Car si l’on évite aux joueurs d’être blessés, ils seront forcément plus performants sur le terrain. Le coach aura plus de joueurs en forme à sa disposition et devra moins passer par la case rééducation ou repos forcé. Chez les parents, qui payent généralement la licence, cela peut être frustrant de voir son enfant jouer seulement un match sur deux car il doit se reposer. La présence d’un physiothérapeute peut éviter tout ce genre de problèmes.

Comment fait-on pour prévenir les blessures ?

 On propose aux joueurs des exercices spécialisés. Au soccer, ce sera par exemple des exercices d’équilibre ou de renforcement. On ne travaille pas seulement avec les athlètes qui ont des problèmes visibles, mais aussi avec ceux qui sont en forme. Même s’il n’y a pas de douleur, il peut y avoir une mauvaise posture ou un problème. Pour ceux-là, on leur propose un peu de travail supplémentaire après les pratiques, il faut les conscientiser sur le fait qu’un problème peut être indolore.

Traitement physio soccer

Justement vous agissez aussi en dehors des terrains et pas seulement avec les joueurs.

 Oui, c’est notre deuxième pilier, le programme d’éducation. Que ce soit joueurs, entraîneurs ou parents, on souhaite leur apporter les éléments nécessaires pour qu’ils comprennent l’importance d’optimiser la condition physique des joueurs. On y aborde des sujets comme le volume de jeu ou encore l’importance du repos dans une saison. Comme cela, tout le monde est capable de gérer de façon optimale les blessures.

Mais on ne peut pas prévenir toutes les blessures ?

 Non. Au soccer, il y a deux types de blessures : les blessures de surutilisation qui arrivent de manière progressive, et les blessures traumatiques, qui sont généralement liées à un impact. On ne peut pas prévoir une commotion, mais, si on travaille avec un joueur pour qu’il place son pied différemment, on peut éviter une entorse de cheville. On peut aussi éviter la récidive en traitant les blessures traumatiques jusqu’à ce qu’elles soient totalement rétablies.

C’est une première saison avec le FC Laval, qu’est-ce que vous avez pu observer ?

 Une des choses qui a été particulière cette année, c’est la pandémie. En parlant avec les entraîneurs, on s’est rendu compte que les joueurs ont été très inactifs. Ils ont perdu de la capacité de travail car ils n’ont pas pu s’entraîner normalement. Le retour a été très hétérogène entre ceux qui ont su rester en forme et ceux qui n’ont pas fait grand-chose.

La réadaptation a donc été difficile ?

Pour ceux qui n’ont pas pu se préparer oui. On a vu une augmentation des blessures, en particulier musculaires, comme les déchirures et les claquages. La reprise a été un peu abrupte pour certain, l’intensité et le volume étaient trop importants trop rapidement.

Mais le fait que vous avoir au bord du terrain a peut-être aidé à un retour au jeu plus rapide ?

Exact. Pour les joueurs qui étaient blessés, on a pu vraiment faire une prise en charge et accélérer leur retour au jeu. Mais on a surtout optimisé les phases de la réhabilitation pour que lorsqu’ils revenaient ils étaient prêts. Le but était aussi de minimiser les rechutes en établissant un protocole de retour au jeu spécifique à l’athlète. En voyant les joueurs trois fois par semaine je peux tester des choses avec eux et mieux évaluer où on en est dans le processus de récupération, comparé à un patient qui va venir une fois par semaine, c’est un gros avantage.

Pour en savoir plus sur le sujet, n’hésitez surtout pas à poser vos questions à Christophe Lett lors de votre rendez-vous.

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