Tous les coureurs savent courir, mais tous ne courent pas forcément de manière optimale
Maîtriser une bonne technique de course ne se limite pas à l’esthétique : elle joue un rôle essentiel dans l’optimisation de l’économie d’énergie et la prévention des blessures Adopter une technique adaptée à sa propre morphologie permet non seulement d’améliorer ses performances, mais aussi de réduire la fatigue et de mieux protéger son corps.
L’économie d’énergie en course à pied fait référence à la dépense d’énergie d’un coureur pour parcourir une certaine distance à une vitesse donnée. L’objectif est de minimiser cette dépense énergétique pour pouvoir courir plus longtemps, plus vite ou plus efficacement, tout en réduisant le risque de fatigue excessive ou de blessures. 2 facteurs de technique de course influencent grandement l’économie d’énergie : la posture et la force d’impact au sol
Le tronc devrait être stable afin de diminuer les pertes d’énergie liées au mouvement de vacille qu’un tronc instable demande. De plus, un tronc instable amène une plus grande résistance à l’air ce qui diminue notre aérodynamisme et nous demande plus d’énergie pour la contrer.
La phase la plus énergivore en course à pied se produit lorsque le pied touche le sol. À ce moment précis, les muscles doivent non seulement ralentir et amortir l’impact, mais aussi se préparer à effectuer une poussée efficace pour la foulée suivante. Plus l’atterrissage est violent, plus les muscles doivent fournir un effort important, ce qui entraîne une dépense énergétique élevée.
Pour optimiser l’efficacité énergétique, il est essentiel de réduire la force d’impact au sol. Cela peut être accompli en augmentant la cadence de course, ce qui permet de diminuer la sollicitation musculaire. Une cadence de 170 à 190 pas par minute (ppm) aide à absorber moins de force de réaction du sol, réduisant ainsi l’effort nécessaire pour amortir chaque foulée.
Un bon indicateur de l’efficacité de la cadence est la réduction du bruit lors du contact avec le sol : moins le bruit est perceptible, plus la cadence est optimale pour alléger le stress musculaire. En outre, une cadence plus élevée entraîne automatiquement une foulée plus courte et un temps de contact plus bref sur la partie médiane du pied. Cela améliore la propulsion tout en diminuant la consommation énergétique, rendant la course plus fluide et plus efficace.
L’un des mécanismes principaux de blessure en course à pied est la surcharge des tissus, c’est-à-dire lorsque l’impact ou la sollicitation excède la capacité de ces tissus à supporter le stress. Par exemple, plus l’atterrissage est violent et bruyant, plus nos muscles doivent absorber l’impact, ce qui génère un stress accru au niveau des tissus. Lorsque ce stress dépasse la capacité maximale des muscles à amortir ce choc, des blessures peuvent survenir.
Mais les blessures ne touchent pas seulement les muscles. Lorsque les muscles atteignent leur limite, ce sont souvent les articulations et les os qui prennent le relais pour absorber l’impact. Si le stress dépasse leur capacité à encaisser, des blessures au niveau de ces structures peuvent se produire.
Comme nous l’avons vu précédemment, une cadence de course comprise entre 170 et 190 pas par minute (ppm) permet de réduire la force d’impact et, par conséquent, diminue les risques de blessures au niveau des membres inférieurs. Une cadence optimale c’est une solution magique.